Uniques en France, on trouve les Statues Menhirs dans un petit périmètre qui englobe le Sud-Aveyron, une partie du Tarn et de l’Hérault.
Les anciens les nommaient « pierres levées », « pierres plantées ». Elles ont souvent été utilisées dans les maisons comme seuil ou même… Comme table d’autel !
Ce n’est qu’à la fin du dix–neuvième siècle que Monsieur Foulquier Lavergne signale un bloc gravé à Pousthomy. En 1888, l’abbé Hermet, archéologue amateur apprend la découverte d’un superbe menhir sculpté à Saint Sernin-sur-Rance, on le nommera LA DAME DE SAINT SERNIN.
L’abbé continuera à étudier ces étranges statues gravées dos et face, à les rechercher et à tenter de les interpréter. Hommes ou femmes, elles portent colliers, tatouages, poignards, ceintures, certaines ont été gravées à nouveau pour en changer le sexe.
Que représentent –elles ? Des divinités ? Des héros ? Des dignitaires ? Aucune certitude à ce jour. On sait maintenant qu’elles ont à peu près 5 000 ans, elles datent de la fin du néolithique et du début de l’âge du bronze. Certaines ont été déplacées sur des kilomètres… Étaient–elles sur des voies de circulation ? Des lieux d’habitation ? D’élevage ? D’agriculture ? Encore des mystères non résolus.
Leur signification et leur origine passionne aussi de nos jours, MICHEL MAILLÉ (Hommes et femmes de pierre : statues menhirs du Rouergue et du haut Languedoc), cet agriculteur de la région y a consacré de nombreux travaux. Environ 150 ont été répertoriées, il doit en rester encore, enfouies dans les champs. La preuve, il y a trois ans l’employé communal de Laval-Roquecezière en a trouvé une en débroussaillant !
Certaines sont chez des particuliers mais la plupart sont dans les musées. Il y a quelques années, le département a souhaité faire sculpter des copies en grès et les placer là où les originaux avaient été découverts pour notre plus grand plaisir.
A visiter : Musée DAMIEN BEC , hameau de Saint-Crépin.
